Dès son enfance, à 11 ans, elle a montré des dispositions pour la peinture ; elle a surtout pratiqué jeune, l’aquarelle qu’elle a appris à l’Atelier de Mr et Mme VIGNARD à Paris et à la galerie des Beaux Arts.
A 18 ans, pour une peinture d’intérieur au château de Versailles, elle a exposée et a été inscrite sur le catalogue Benizet des Artistes Français.
Elle a suivi ses études en vue d’être institutrice, et s’est donnée au début du scoutisme comme cheftaine de louveteaux à Saint-Honoré d’Eylau avec le Chanoine Cornette.
Le 13 mai 1928, elle épouse François Paul Ricard, Ingénieur de l’Air.
Leurs prénoms et la fondation de leur nombreuse famille (12 enfants) sont marqués par l’esprit de Saint François d’Assise et de sa louange de Dieu infiniment généreux dans sa création. Ils traversent une épreuve qui, grâce à des amis prêtres, va les encrer dans le Mystère Pascal : le décès à cinq ans de Jean-Louis dans un accident de forêt, le 9 avril 1939, jour de Pâques.
Puis c’est la guerre, où toute la famille se retrouve dans la Loire à Lentigny près de Roanne.
Toute sa vie notre mère a peint, d’abord des aquarelles, puis ensuite plutôt de la peinture à l’huile : paysages en montagne, à la mer ou à la campagne ainsi que des portraits de bouquets de fleurs ; et vers le dernier quart (1950-1966), peintures au couteau.
Je penses qu’elle nous a donné des yeux : quand deux heures de suite elle s’appliquait à rendre un paysage, nous finissions bien par regarder aussi, comment elle peignait la beauté de la création, toutes ses couleurs, sa lumière, et cela nous enchantait.
Après la guerre, à Versailles mes parents s’engagent avec l’Abbé Pierre pour le logement ; puis à l’arrivée de Christian (1948, trisomique) ils fondent une association de parents d’enfants handicapés : “Les Papillons Blancs” et construisent des centres pour enfants, puis pour adultes, un foyer, et cherchent de nombreux soutients pour que place leur soit faite dans la société.
La lumière émane de ses oeuvres, de sa famille, de son regard qui nous illumine encore. Elle rendit l’âme dans la paix à Versailles le 21 Février 1993, six mois après son époux.
L’un de ses enfants
J’ai toujours peint depuis l’âge de 10 ans, où je faisais déjà des paysages, à l’aquarelle, “sur le motif”.
A 16 ans, j’ai été reçue, au salon des Artistes Français (au Gd Palais) où a été exposée, une aquarelle, faite dans une salle du Chateau de Versailles, au soleil, celle qui précède la “galerie des Glaces”
A 17 ans, j’ai été reçue, avec presque le maximum à la Galerie des Beaux Arts, où j’ai travaillé le dessin.
J’ai fait du portrait à l(huile et au pastel, à l’académie Julian, rue de Berri.
J’ai pris des leçons, dans l’atelier de Mme Vignal, et les paysages “sur le motif” avec un des professeurs formés par Mme Vignal (aquarelle naturelles)
Depuis, j’ai exposé aux “Peintres de la montagne”
Fait une exposition particulière en 1937 : Bd Haussmann, et
En 1959 rue de la Boetie : Galerie Cambacérès.
Puis 5 toiles chez Marcel Bernheim rue de la Boetie, en janvier 1960, dans le groupe Phébus
En avril 1960 Galerie Royale : rue Royale
Et en novembre 60 chez André Neil, Avenue Matignon, où j’expose 39 nouvelles toiles.
J’aime surtout peindre l’eau, la neige, les fleurs, les enfants et jeunes filles… et dans tout, je recherche, la lumière.
Antoinette Ricard